Le psoriasis peut également entraîner une inflammation

Près d'un patient sur cinq atteint de psoriasis souffre également de rhumatismes inflammatoires. L'association professionnelle des rhumatologues allemands (BDRh) attire l'attention sur ce point à l'occasion de la Journée mondiale du psoriasis, le 29 octobre. Ce tableau clinique, appelé rhumatisme psoriasique, peut également se produire sans psoriasis de la peau ou des ongles, et n'est parfois reconnu que tardivement, lorsque les articulations sont déjà définitivement endommagées. "Il est donc important de prendre en compte les signes avant-coureurs du rhumatisme psoriasique en premier lieu, cette maladie est ensuite très traitable", souligne le Dr méd. Ludwig Kalthoff, 1er président du BDRh et rhumatologue praticien à Bochum. " Cela inclut les plaintes au niveau des tendons, des articulations et du dos. Cependant, ceux-ci ne sont pas encore détectables dans les examens de laboratoire. Seules des échographies, des radiographies et des IRM permettent d'identifier une atteinte rhumatismale."

Une inflammation du tendon d'Achille ou une infestation d'ongles sont des signes d'alerte

Le psoriasis est une maladie auto-immune de la peau qui touche trois quarts des patients. Il se manifeste par des plaques de peau très squameuses et prurigineuses qui peuvent atteindre la taille d'une main et se trouvent souvent sur les coudes, les genoux ou le cuir chevelu. Les ongles peuvent également être affectés, devenir jaunâtres, s'épaissir ou se décoller. "Si des plaintes tendineuses ou articulaires apparaissent, c'est le signe que la maladie pourrait prendre une tournure rhumatismale. En particulier, l'inflammation des tendons d'Achille est un signe d'alerte ! L'infestation des ongles est également souvent associée à une infestation des articulations. En outre, les orteils ou les doigts en saucisse indiquent une atteinte rhumatismale des tissus", explique le Dr Kalthoff.

Sans traitement à temps, il existe un risque de dommages permanents aux articulations

Sans traitement, les articulations, comme dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde, seront détruites à long terme. "Chez les patients atteints de psoriasis, les médecins généralistes et les dermatologues devraient donc également tenir compte de l'inflammation des articulations rhumatoïdes afin de pouvoir, si nécessaire, effectuer à temps une thérapie ciblée avec des antirhumatismaux à courte durée d'action ou, plus tard, avec des médicaments de base classiques comme le méthotrexate ou les produits biologiques. Ces médicaments assurent la protection des tendons et des articulations. Ils ont un effet positif sur les affections rhumatismales et cutanées. Comme ils ont un effet immunologique et peuvent avoir des effets secondaires, les patients doivent être bien informés et bénéficier d'un suivi immunologique rapproché. C'est ce que font les rhumatologues en tant qu'internistes", explique M. Kalthoff.

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